Une ville qui tient compte des femmes
Nous voulons travailler à une société dans laquelle femmes et hommes sont égaux et où les femmes ne subissent pas de discriminations . Nous voulons que les femmes soient protégées du sexisme et de la violence. Nous voulons pour les femmes un accès équitable au marché du travail, sans différence de salaire ou de pension basée sur le genre. Nous voulons la suppression de la contrainte des rôles traditionnels, avec plus de temps et de place pour les femmes afin qu’elles s’épanouissent pleinement. Supprimer l’inégalité de genre est une question de choix de société dans de multiples aspects de la vie communautaire. La ville aussi doit faire ces choix.
Notre vision
La ville a un rôle à jouer dans la suppression de l’inégalité de genre et du sexisme. Pour endosser ce rôle, elle doit investir dans le tissu social. Elle doit s’attaquer au sexisme et à la violence envers les femmes, tant préventivement que par l’accueil de celles qui en sont victimes. Elle doit éliminer les discriminations.
Un tissu social solide est la condition pour que les femmes prennent part pleinement à la vie publique et au marché du travail. Des services publics forts prennent en charge les tâches qui, sinon, incombent à la famille, et surtout aux femmes.
Le sexisme et la violence envers les femmes sont au centre de l’actualité. Le mouvement sous le signe de #MeToo a mis en évidence combien ce problème est ancré dans la société. Il apparaît chez les personnes de tous horizons et de tout statut social. Pour s’attaquer au sexisme et à la violence envers les femmes, il faut miser sur la prévention et travailler à changer les mentalités en général. Et cela, dès l’enfance. C’est pourquoi une éducation sexuelle et relationnelle à grande échelle à l’école est si importante.
La ville doit aussi travailler à améliorer la qualité des garderies et de l’aide aux victimes de violences de genre.
Aujourd’hui, à Ath, le poste de police n’est pas ouvert la nuit. Pourtant souvent la violence conjugale était une des raisons du pourquoi les gens venaient la nuit. La ville doit créerun accueil accessible, de qualité, et d’une capacité suffisante.
Ce que nous voulons
Un. Investir dans la prévention de la violence envers les femmes
- Nous voulons plus miser sur l’éducation sexuelle et relationnelle à l’école. La prévention du sexisme et de la violence envers les femmes commence à un jeune âge. Nous renforçons donc le projet EVRAS et les différentes propositions de sensibilisations venant des différentes associations (planning familial, CPMS, InforJeunes…) en lien avec cette thématique
- La ville doit véhiculer une culture favorable aux femmes. Nous ne donnons aucun soutien à des projets qui portent atteinte à l’intégrité des femmes. Nous bannissons la publicité sexiste du paysage urbain
- Nous augmentons la sécurité des femmes dans l’espace public en éclairant les rues et les parcs au-delà de minuit comme actuellement. Nous veillons à ce que des « zones vides » soient éliminées de nouveaux projets immobiliers ou que ces projets soient conditionnels au développement d’éclairage public
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C’est par une prévention vaste et adéquate que nous attaquons le problème à la racine car il faut un changement de mentalité et parce que le problème est largement répandu dans la société. La prévention commence dès l’enfance, en donnant la priorité à une éducation sexuelle et relationnelle dans l’enseignement. La ville doit s’engager à ce que ses écoles aient à leur disposition suffisamment de moyens pour mettre en œuvre des projets d’éducation sexuelle et relationnelle à long terme et à l’échelle de toutes les écoles et à tous les niveaux.
Les projets qui portent atteinte à l’intégrité des femmes, la ville ne peut pas les soutenir. Elle doit bannir de ses rues la publicité sexiste. Stockholm, Paris, Londres et Genève se sont engagées à bannir de leurs rues la publicité sexiste. Ath doit suivre leur exemple.
L’espace public est destiné aux femmes aussi; mais pour pouvoir se sentir en sécurité, il faut un bon éclairage dans les rues ( et à toutes heures), dans les parkings,, des parcs, les environs de la gare et dans les tunnels sous voies, etc. C’est un devoir pour la ville. Dans l’élaboration de nouveaux projets immobiliers, il faut éliminer les « zones vides », où habitent peu de gens et où il y a peu de contrôle social
Deux. Nous investissons dans l’aide accordée aux femmes victimes de violence et/ou de sexisme
- Nous ouvrons à Ath un centre multidisciplinaire de prise en charge des victimes de violences sexuelles
- Nous appliquons la convention d’Istanbul en organisant une aide spécifique pour les femmes victimes de violence
- Nous sommes pour des postes de police d’accès aisément accessibles et aussi ouverts la nuit
- Nous veillons à l’accueil des victimes de violences par un personnel policier averti et si possible féminin (pour faciliter la libre expression de la victime vis-à-vis des faits dénoncés) et mettons au premier rang de nos priorités la lutte contre les violences conjugales
- Nous libérons plus de fonds pour l’accueil des femmes (refuges) afin d’adapter l’accueil et d’améliorer la protection de celles-ci
- Nous adoptons un code de conduite en tant que ville, et plaçons dans tous les services municipaux une personne de confiance
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Les victimes de violence et de sexisme ont droit à une aide de qualité abordable. Après les témoignages de #MeToo, le gouvernement a décidé d’ouvrir trois centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles, auxquels les victimes peuvent s’adresser pour un secours médical et psychologique, une enquête médico-légale, le dépôt d’une plainte et son suivi. Une bonne initiative, mais trois centres pour toute la Belgique, c’est insuffisant. Pas étonnant qu’ils connaissent un afflux plus important que ce qu’on attendait. C’est dans chaque province qu’il faudrait un centre de ce genre.
La plupart des femmes victimes de violences ne les dénoncent pas à la police. Elles hésitent souvent par crainte de ne pas pouvoir raconter ce qui s’est passé. Le personnel de l’accueil des victimes doit donc recevoir une formation spécifique. La proximité d’un poste de police joue aussi un rôle. C’est pourquoi nous demandons le renforcement de la présence policière de quartier au sein de chaque village. Le taux élevé des violences conjugales et intrafamiliales reste préoccupant et doit être pour la police et le parquet du procureur du Roi une priorité.
Il faut pouvoir soutenir l’installation d’une ASBL travaillant autour de la violence du genre sous toutes ses formes à Ath afin que nos victimes ne soient pas redirigées en perdant leurs repères vers Mons ou Tournai.
Les refuges sont un besoin vital pour les femmes qui veulent échapper à une situation de violence. Il ne peut pas y avoir de manque de place à ce moment-là. La ville doit créer un accueil spécifique pour ces femmes.
Trois. Pas de discrimination envers les femmes
- Nous accordons une aide financière aux ASBL locales qui font un travail de fond avec les femmes et nous accentuons la publicité des actions menées par les ASBL locales déjà présentes sur notre territoire
- Nous prévoyons des toilettes publiques gratuites
- Nous prévoyons des espaces de soins où changer les bébés et nourrissons et nous réalisons des sensibilisations sur l’acceptation et la normalisation de l’allaitement maternel en public
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Une ville qui tient compte des femmes favorise l’égalité et l’applique sur son propre terrain. Notamment par la représentation égale de femmes et d’hommes, au moyen de quotas, dans les conseils d’administration et les intercommunales.
Nous soutenons la création d’ ASBL locales travaillant avec les femmes à la lutte contre la discrimination, à la prévention de la violence et du sexisme, à l’accueil des victimes, etc. Elles auront un rôle important d’émancipation. La ville doit mettre ce rôle en valeur.
Ceux qui doivent se soulager d’urgence ne peuvent s’adresser bien souvent qu’à l’horeca ou à des magasins. On doit alors payer pour aller aux toilettes. Il faut des toilettes publiques et entretenues dans les lieux publics.
Celle qui va en ville avec un bébé ou un nourrisson n’a pas beaucoup de possibilités pour le changer. Où réchauffer un biberon ou une panade ? Où donner le sein tranquillement si on le souhaite ? Allaiter est un fait naturel qui doit être possible partout dans l’espace public.
Quatre. Donner du temps pour la mère mais aussi pour la femme
- Nous élargissons l’offre de crèches publiques
- Nous maintenons la gratuité de l'accueil extrascolaire dans les écoles primaires
- Nous élargissons les plaines de jeux pendant les congés scolaires
- Nous renforçons le recours aux initiatives permettant d’emmener les enfants de l’école à leurs activités extra-scolaires extérieures à celle-ci
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Les femmes continuent toujours à assumer la plupart des obligations de soins. Des services publics forts et de qualité soulagent les familles et les femmes. En 2016, à Charleroi par exemple , après de multiples interventions du ptb sur le sujet, la ville a rendu les garderies gratuites avec un énorme succès à la clé. Nous nous battrons pour cette gratuité à Ath aussi. Nous veillons aussi à augmenter l’offre de crèches publiques et à élargir les plaines de jeux de la ville car celles-ci affichent régulièrement complet. Nous veillons à une offre abordable en activités extrascolaires.
Cinq. L’égalité sur le marché du travail
- Nous éliminons l’écart salarial dans les entreprises et services de la ville. Nous créons une commission chargée de la surveillance, qui tient compte de tous les facteurs renforçant le clivage au-delà des différents services municipaux et qui peut les combattre
- Nous offrons le moins possible de temps partiels à la ville. En cas de nouveaux postes vacants, il faut d’abord veiller à augmenter le nombre d’heures des travailleurs qui sont déjà en poste. En parallèle, nous renforçons l’information aux travailleurs sur leurs droits aux aménagements d’horaire lors de situations familiales et/ou médicales problématiques
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La ville est un employeur important et emploie beaucoup de femmes. Souvent, ce sont les femmes qui se trouvent à travailler à temps partiel. Ce sont elles que l’on retrouve le plus dans le nettoyage et les garderies par exemple. Ce n’est pas toujours par choix. L'idéal pour lutter contre l’écart salarial est de privilégier l’engagement à temps plein. Nous voulons que la ville propose le plus possible des contrats à temps plein et lorsque de nouvelles places vacantes sont ouvertes, les travailleurs qui désirent augmenter leur nombre d’heures auront cette priorité et chaque travailleur sera informé des possibilités qu’il possède de bénéficier d’une réduction d’heures dans le cadre de situations familiales et/ou médicales particulières. Il faut que la ville élimine activement l’écart salarial dans tous ses services. Elle peut créer pour cela une commission de contrôle.
Six. Le droit à l’avortement
- Nous donnons plus d’aide financière aux centres d’avortement.
- Nous renforçons le fond de soutien aux femmes en situation financière précaire pour qu’elles puissent bénéficier des ressources nécessaires en cas d’avortement
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Le choix de devenir mère ou non est un des droits d’autodétermination des femmes. Il appartient à chaque femme de déterminer ce qui arrivera à son corps. Ce droit est opprimé dans le monde entier. En Belgique non plus, il n’est pas totalement acquis. L’avortement est encore toujours présent dans le droit pénal. Et cependant, l’avortement n’est pas un crime, mais un traitement médical. La ville peut contribuer à ce droit d’autodétermination en soutenant des centres d’avortement. Elle peut aussi créer un fonds pour les femmes en situation précaire, pour avancer l’argent dans le cadre d’une intervention abortive. Oui, des femmes en situation financière difficile peuvent frapper à la porte du planning familial pour prendre rendez-vous pour un avortement, mais il y a d’abord une enquête sociale et cela peut parfois prendre du temps de sorte que ces femmes dépassent parfois le délai légal pour pouvoir pratiquer un avortement.