Une ville mobile
Remettre la ville en mouvement de façon que tout le monde y trouve son compte tout en répondant au défi climatique : tel est le défi de la mobilité. Cela passe en tout premier par des transports en commun performants et démocratiques d'accès qui peuvent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable, mais aussi par la mobilité douce, avec une large place pour les piétons et le vélo qui doivent être envisagés comme une alternative saine et sûre à la voiture. Enfin, pour tous ceux qui ont quand même besoin d’une voiture, il faut une politique de stationnement juste, sociale et intelligente.
Notre vision
La mobilité est un droit fondamental pour tous. Sans mobilité, pas de participation à la vie de la ville. Comment, en effet, peut-on travailler, se détendre ou encore rencontrer des gens si on ne peut se déplacer ? Et encore, celle-ci doit être durable et accessible pour répondre aux défis environnementaux et sociaux de notre temps. Elle doit se construire avec les habitants, et non pas contre eux.
Dans le projet de la Ville aujourd’hui, rien de tout cela. Non seulement la politique de transport en commun est totalement insuffisante, notamment pour aller travailler, il est par exemple, impossible pour un travailleur de Ghislenghien d’imaginer venir en bus de la gare vu qu’il n’y a pas de bus qui circule pour assurer les pauses. De plus, les solutions pour une mobilité douce sont quasi inexistantes, avec des options peu sûres ou mal définies, tandis que le stationnement payant est onéreux.
Chasser simplement la voiture sans offrir d'alternatives viables est dénué de sens. La Ville n'a pas seulement omis de développer des alternatives, elle a également aggravé la concurrence sur le petit commerce permettant aux grandes surfaces de s’implanter avec un parking gratuit alors que le centre-ville est payant. Elle a rendu la situation plus catastrophique que jamais.
Nous proposons une vision opposée, où des transports en commun efficaces forment la colonne vertébrale de la circulation. Nous prévoyons d'étendre les lignes existantes et d'introduire la gratuité, tout en créant davantage d'espaces sécurisés pour les cyclistes et les piétons. Notre premier objectif est d'assurer à chaque habitant d’Ath la possibilité de se déplacer de manière durable. C'est ainsi que nous pourrons progresser ensemble, garantir des déplacements sécurisés et contribuer à l'amélioration de la qualité de l'air.
Ce que nous voulons
Un. Des transports en commun performants et gratuits comme colonne vertébrale
- Nous insistons pour obtenir des investissements au TEC: dans les véhicules, dans les infrastructures et dans le personnel. De la sorte, nous améliorons la qualité du service et des conditions de travail
- Nous assurons la gratuité des transports en commun à Ath, quitte à financer une navette “athoise”, de sorte qu’un bien plus grand nombre de personnes passera de la voiture au bus
- Nous voulons augmenter le choix des lignes. Chaque Athois, qu’il habite en ville ou dans l’un des villages d’Ath, a droit à un arrêt de bus à proximité de chez lui ou elle. Nous augmentons la fréquence des lignes.
- Nous rendrons tous les véhicules du TEC accessibles aux personnes en situation de handicap ou qui voyagent avec un landau ou une poussette
- Nous remettons des accompagnateurs dans les transports en commun, en vue de lutter notamment contre toutes les formes de harcèlement
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Aujourd’hui, dans au moins 56 villes d’Europe, il existe une forme de transports en commun sans paiement. La suppression du “ticket payant” aboutit à une augmentation spectaculaire du nombre de voyageurs en bus ou en tram. Cela n’a que des avantages au niveau social, environnemental ou de la santé.
La gratuité a déjà existé en Belgique, par exemple à Hasselt où la Ville assurait une partie du coût et où De Lijn prenait également sa part. Il y a de quoi financer la gratuité du bus à Ath, ce sont des choix politiques. La gratuité des transports en commun est parfaitement faisable et peut être une mesure clé afin de rendre la mobilité plus durable et plus accessible.
Par ailleurs, les personnes qui n’ont pas de bonnes jambes doivent elles aussi pouvoir prendre facilement le bus. La Ville devra s’assurer que les adaptations nécessaires seront réalisées par les TEC mais aussi dans sa politique de travaux publics.
Le TEC dispose d’une certaine infrastructure et d’un personnel capable et dévoué, mais le gouvernement qui a la tutelle commet bévue sur bévue : les vagues d’économies se succèdent sans discontinuer. Le gouvernement wallon, dans lequel siègent (ou ont siégé) depuis des années les mêmes partis que ceux qui dirigent Ath (PS-MR-ECOLO), est responsable du sous-développement de nos transports en commun par rapport aux défis de la mobilité aujourd'hui et pousse celui-ci en direction de la privatisation. Nous porterons le combat aussi à la région et au fédéral pour investir dans les transports publics.
Augmenter l’infrastructure routière ne fait qu’attirer davantage de voitures. Ce que nous oublions souvent, c’est que la même chose vaut exactement pour les transports en commun. Nous sommes absolument partisans du principe de la mobilité de base, de sorte que tout le monde puisse disposer d’un arrêt à faible distance à pied de sa porte et de sa destination comme à Dunkerque. En septembre 2018, les transports en commun sont devenus gratuits dans la ville de Dunkerque. Cette gratuité a été progressive, d’abord une expérience pilote sur la gratuité les weekends uniquement.
Dès les premières semaines après le lancement de la mesure, le succès était déjà au rendez-vous. Un nette hausse de la fréquentation a pu être directement observée. La fréquentation des transports en commun a fait un bond de +85 % avec un pic à +125 % le week-end. 18 lignes de bus irriguent toute la métropole et ses 200.000 habitants ; cinq lignes desservies toutes les dix minutes mettant 80% de la population à moins de 300 mètres d'un arrêt et à permis un vrai transfert de la voiture vers le bus. Dunkerque s'est aussi lancée dans la gratuité parce que la collectivité a renoncé à des projets hors-normes pour la taille de la ville. Ce choix politique a permis l'économie de 180 millions. C’est un choix politique à faire à Ath aussi.
Deux. Une ville qui favorise la mobilité douce
- Nous favorisons le développement du vélo à Ath, notamment en installant plus de pistes cyclables sécurisées, clairement indiquées et séparées de la route
- Nous investissons aussi pour rénover les trottoirs et améliorer les espaces pour les piétons afin qu'ils aient la place qu'ils méritent en ville
- Nous prévoyons une piste cyclable à chaque rénovation de rues en évaluant son intérêt avec les riverains
- Nous faisons des pistes cyclables séparées et sécurisées sur toutes les chaussées
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Une politique cycliste volontariste est indispensable pour faire avancer notre ville vers un mode de fonctionnement durable.Si nous voulons faire d’Ath une ville aussi pour cyclistes et les piétons, il faut qu’on puisse y marcher et faire du vélo en toute sécurité, de façon simple et agréable. Il faut donc développer un réseau de pistes cyclables séparées et protégées, instaurer le sens unique limité (SUL) généralisé et entreprendre une rénovation des pistes cyclables comme des trottoirs. Là où c'est nécessaire, il faut également les élargir. Et partout où cyclistes, piétons et circulation motorisée se côtoient, nous éviterons le plus possible tout contact contrairement aux derniers travaux exécutés à Ath, exposant inutilement les cyclistes aux voitures.
Trois. Une politique intelligente et juste pour les voitures et le stationnement
- Nous créons autour de la ville des parkings de délestage d'où partent des navettes de bus gratuites vers le centre-ville
- Nous envisageons la ville quartier par quartier car le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. Nous faisons donc en sorte qu’on puisse, dans chaque quartier, trouver un logement, aller à l’école, se détendre, faire ses courses et travailler
- La nuit et le week-end, afin de réduire le problème de parking, nous laisserons ouverts aux riverains les parkings des grands magasins, des entreprises et des services communaux
- Nous revenons sur la politique de stationnement injuste et inefficace, en rendant le parking à Ath gratuit tant que les alternatives - parkings de délestage et navettes gratuites vers le centre-ville - ne sont pas construites
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Nous ferons d’Ath une ville où les choix en faveur des transports en commun ou de la mobilité douce seront tout simplement les premiers disponibles. Cela veut dire que, dans chaque quartier, chaque village, des équipements de base seront présents. Magasins, services et centres médicaux, sans oublier centres culturels, lieux de rencontre et espaces verts et ouverts, tout cela mis ensemble nous donne un quartier intégral. Les riverains ne devront pas sillonner la ville toute la journée, mais trouveront ce qu’ils cherchent à deux pas de chez eux. La proximité devient ainsi le début de la mobilité, rendant la voiture superflue dans la plupart des cas.
Mais pour tous ceux qui ont tout de même besoin de leur voiture, il faut une politique intelligente et juste. Il faut commencer par développer des parkings de délestage gratuits, accessibles et qui relient efficacement et fréquemment le centre ville. La nuit et le week-end, afin de réduire les problèmes de stationnement, les parkings des grands magasins, des entreprises et des services communaux doivent être accessibles aux riverains.
L’objectif doit être de revenir à terme à la gratuité complète tant qu’il n’y a pas d’alternative valable au niveau du transport public. En effet, nous ne sommes pas du tout au « tout à la voiture », loin de là. Mais tant qu’il n’y a pas d’alternative pour les citoyens en coût, en confort et disponibilité, le parking payant n’est rien d’autre qu’une nouvelle taxe communale (750.000€), qui ne dit pas son nom, et n’apporte rien à la mobilité souhaitée en ville.
Nous aspirons à garantir un service de transport régulier pour chaque village d’Ath, assurant au moins un bus par heure vers le centre-ville, du lundi au dimanche, de 7 heures à 23 heures. De plus, nous proposons la mise en place d'un service de bus nocturne jusqu'à 2 heures du matin, accompagné par un personnel dédié, spécialement pour permettre aux jeunes des villages de rentrer en toute sécurité après les soirées festives des jeudis, vendredis et samedis.
Quatre. Des transports en commun qui desservent l'entièreté de notre commune
- Nous refaisons du train une solution pour les travailleurs et étudiants qui viennent tous les jours à Ath. Nous refusons toute suppression d'arrêts par la SNCB. Plusieurs guichets dans les gares du Wapi ont fermé; nous inversons cette tendance
- Nous voulons un accès pour les personnes à mobilité réduite dans les deux sens au tunnel de la gare d’Ath
- Nous favorisons l’intermodalité, en permettant notamment de combiner facilement transport en commun et vélo
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Afin de favoriser les transports en commun comme choix évident à Ath, il est crucial que ces services couvrent l'ensemble de la commune. Nous voulons garantir une accessibilité équitable à tous les quartiers et villages d’Ath via des services de transport en commun performants et abordables, pour favoriser le dynamisme économique de l'ensemble de la commune.
Il est inadmissible qu’Ath et le Wapi subissent des pertes d'infrastructures ferroviaires, de correspondances, de lignes et de personnel aux guichets de la SNCB. Notre objectif est de garantir un accès renforcé aux gares pour tous les citoyens. La fracture numérique est une réalité et nous nous engageons à maintenir des guichets ouverts en permanence à la gare, reconnaissant ainsi l'importance de ce service pour de nombreux usagers.
Il est regrettable que les travaux entrepris à Ath négligent souvent les personnes à mobilité réduite (PMR). Nous voulons garantir que cette situation soit rectifiée en veillant à ce que les aménagements et les rénovations prennent en compte les besoins spécifiques des PMR, assurant ainsi leur accessibilité aux installations ferroviaires.
Les mêmes partis qui sont actuellement en coalition à Ath portent depuis des années la responsabilité du désinvestissement dans la SNCB au niveau fédéral. Nous nous engageons à prendre en main ce combat et à les contraindre à réinvestir dans le chemin de fer. Il est impératif de moderniser la SNCB pour répondre aux enjeux climatiques du 21e siècle. Une SNCB adaptée au 21e siècle est essentielle pour faire face aux défis environnementaux actuels.